psychologue clinicienne valbonne-bilan neuropsychologique sophia antipolis-psychologue opio-psychologue ado grasse-psychologue enfant valbonne-neuropsychologue antibes avril 30, 2025 12:02 pm

L’hyperphagie : Comprendre ce trouble souvent méconnu

L’hyperphagie est un trouble du comportement alimentaire (TCA) encore peu connu, bien qu’il touche un grand nombre de personnes. Contrairement à la boulimie, elle ne s’accompagne pas de comportements compensatoires tels que les vomissements, le jeûne ou la pratique excessive de sport. Ce trouble peut avoir des conséquences importantes sur la santé physique, mais aussi et surtout sur le bien-être psychologique.

Qu’est-ce que l’hyperphagie ?

L’hyperphagie se manifeste par des épisodes récurrents de consommation excessive de nourriture, sur une période de temps limitée. Ces crises sont marquées par une impression de perte de contrôle, un besoin impérieux de manger rapidement, en grande quantité, parfois jusqu’à l’inconfort ou à la douleur physique.

Souvent, ces épisodes s’inscrivent dans une dynamique compulsive difficile à enrayer, et peuvent s’installer durablement.

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Les impacts psychiques de l’hyperphagie

Au-delà des répercussions somatiques (prise de poids, troubles digestifs, diabète, fatigue…), l’hyperphagie a des effets psychologiques profonds. Les épisodes alimentaires sont généralement suivis d’un fort mal-être émotionnel. Parmi les ressentis les plus fréquents :

La culpabilité

Très souvent, la personne se sent coupable après une crise. Elle s’en veut de ne pas avoir su se contrôler, d’avoir « craqué ». Cette culpabilité alimente un cercle vicieux : plus l’émotion est difficile à gérer, plus elle peut favoriser la survenue de nouvelles crises.

Le dégoût de soi

Le comportement alimentaire compulsif laisse fréquemment place à une vision très négative de soi-même. L’estime de soi est fragilisée, et la critique intérieure peut devenir particulièrement sévère.

La honte

Le sentiment d’échec est souvent accompagné d’un profond sentiment de honte. Par peur du jugement, de nombreuses personnes préfèrent garder le silence, n’en parlant ni à leur entourage, ni à un professionnel de santé. Ce mutisme entretient le trouble et aggrave la souffrance psychique.

Vers une prise en charge bienveillante

Une prise en charge psychologique parfois complétée par un accompagnement nutritionnel permet d’identifier les déclencheurs émotionnels ou traumatiques à l’origine des crises. L’objectif est de reconstruire un rapport plus serein à l’alimentation, en travaillant sur l’estime de soi, la régulation émotionnelle et les schémas de pensée négatifs.